En Inde, l’adultère n’est désormais plus considéré comme un délit
Bonne nouvelle pour les Indiens – et surtout les Indiennes : la Cour suprême a dépénalisé l’adultère, qui était jusqu’alors considéré comme un crime puni de lourdes peines. La loi permettait notamment aux époux de poursuivre l’amant de leur femme, tandis que l’inverse n’était bien entendu pas permis. Retour sur une véritable avancée pour les droits des femmes dans ce pays.
Une loi sur l’adultère datant de l’époque coloniale
L’article de loi 497 du Code pénal indien a donc été abrogé par la Cour suprême, qui l’a jugé particulièrement discriminatoire envers les femmes. En effet, mise en place lors de la période coloniale britannique, la loi en question ciblait les amants de femmes mariées, qui risquaient jusqu’à 5 ans de prison en cas de relations sexuelles avec une femme sans l’accord de son mari. Dans une décision prise à l’unanimité, le panel de cinq juges a en effet estimé que » considérer l’adultère d’un point de vue de la criminalité était une mesure rétrograde « . En outre, la loi faisait de l’adultère une affaire d’hommes puisqu’elle n’offrait pas aux femmes la possibilité de porter plainte ni ne les reconnaissait responsables d’une infidélité. Ainsi, si les hommes pouvaient tout à fait dénoncer l’amant de leur femme, les épouses n’avaient quant à elles pas l’opportunité de poursuivre leur mari pour infidélité.
C’est un homme d’affaires indien, Joseph Shine, qui a soulevé le problème et a demandé à ce que la loi soit annulée par la Cour suprême, invoquant son aspect rétrograde et sexiste. Alors, deux visions du mariage s’étaient affrontées : d’un côté celle de cet homme d’affaires qui voyait là une différence de traitement dégradante qui faisait de la femme la propriété de l’homme, et de l’autre celle de conservateurs qui craignaient que rendre l’adultère légal ne nuise aux liens du mariage. Finalement, la Cour suprême aura suivi la voie progressiste et jugé que cette loi privait les femmes d’un choix individuel en les infantilisant dangereusement. Si l’adultère demeure un motif de divorce, il ne constitue plus un crime aux yeux de la loi.
Une avancée pour les droits des femmes
Si la loi ne condamnait pas les femmes coupables d’adultère, elle n’en restait pas moins une véritable entrave à leur liberté et à leur indépendance. En effet, leurs amants étaient envoyés en prison pour bien signifier que cette relation adultère avait principalement nui à la réputation de leur mari. La femme mariée était ainsi considérée comme une propriété de son époux, et la liaison adultère posait un problème d’honneur plus qu’autre chose. Par contre, les hommes mariés trompant leur femme avec une célibataire n’étaient pas inquiétés. L’adultère n’était donc pas le vrai problème, et la préservation des » liens sacrés du mariage » importait moins que la réputation de l’homme marié. Deepak Mishra, le président de la Cour suprême, a ainsi déclaré qu’il était » temps d’affirmer que le mari n’est pas le maître de son épouse « .
Les pays où l’adultère est encore un crime
Certains pays n’ont pas hésité à légiférer sur l’intimité des couples, en condamnant notamment l’adultère. Toutefois, comme en Inde jusque-là, il s’agit souvent plus d’une manière de restreindre la liberté des femmes que de préserver le sacro-saint mariage. Exemple frappant aux États-Unis, où 21 États considèrent encore l’adultère comme un délit ou un crime (oui, nous parlons bien d’un pays où le site de rencontre adultère OsezTromper.com jouit d’un succès phénoménal). Peu appliquée, la législation a cependant plus une valeur symbolique qu’autre chose. Autre son de cloche dans les pays gouvernés par la charia, où les personnes infidèles risquent parfois la peine de mort. Arabie Saoudite, Lybie, Afghanistant ou encore Yémen appliquent ainsi une politique extrêmement dure à l’égard des hommes et des femmes qui commettent un adultère.
On le constate, les pays qui légifèrent le plus sur l’adultère sont ceux dans lesquels la religion tient une place très importante. Ainsi, aux Philippines, l’adultère et le concubinage sont même considérés comme un crime contre la chasteté. Là encore, les femmes sont désavantagées puisqu’elles seules peuvent être accusées d’adultère, tandis que les maris peuvent eux être accusés de concubinage, ce qui entraîne une peine de prison un peu moins lourde. En outre, le divorce est interdit dans ce pays, aussi il arrive que certains hommes accusent injustement leur femme d’adultère dans le seul but de faire annuler le mariage. En résumé, l’adultère est encore lourdement puni dans de nombreux pays et les femmes font malheureusement les frais de ces législations souvent guidées par une morale religieuse discutable.
Pour retrouver la liste de nos sites de rencontre adultère, veuillez vous référer à notre classement.